L’œuvre de Gaston Bachelard (1884-1962) constitue toujours une provocation particulière pour ses exégètes et ses lecteurs, par sa complexité et sa diversité étonnantes, qui couvrent plusieurs domaines : histoire et philosophie de la science, théorie de la connaissance, doctrine de l’imaginaire poétique, critique littéraire.
Toute son activité sur l’axe des sciences exactes et sur l’axe des sciences humaines peut-être définie par le travail double d’une solitude étudiante. Nous retrouvons dans une affirmation extraite de son dernier livre, La Flamme d’une chandelle, publié en 1961, la devise qui le conduit et la base de ce qui constitue l’accomplissement de toute une carrière scientifique : « J’étudie ! Je ne suis que le sujet du verbe étudier. Penser je n’ose. Avant de penser, il faut étudier. Seuls les philosophes pensent avant d’étudier. » (FC : 55) Le type d’étude qui le consacre, à partir de 1938, c’est l’étude de la formation de l’esprit scientifique (titre de son ouvrage). Pour le deuxième axe, il entreprend une étude de l’image poétique en s’instruisant auprès des poètes : « Je me fais seul, profondément seul, avec la solitude d’un autre. » (FC : 55)
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